mercredi 31 octobre 2012

Wesley Fofana : " A Agen pour gagner ! "

Photo DR RI Clermont

Avant de partir à Marcoussis pour rejoindre l'équipe de France vendredi, le trois-quarts centre international veut prendre les quatre points à Agen demain.


Wesley, Agen est une équipe au pied du mur, qui a l'interdiction de perdre à nouveau chez elle. C'est un déplacement périlleux ?
Nous on ne va pas regarder ça, on va aller là-bas pour gagner. On sait qu'après ça, il y a un gros programme qui nous attend avec Toulon à domicile puis à Toulouse le 1er décembre donc il faut ramener des points quand on peut le faire. Et ça commence dès demain à Agen.

Comment abordez-vous ce match ?
On a eu une semaine très très courte pour se préparer après le match contre Biarritz. Nous avons eu deux jours d'entraînements. Lundi c'était la grosse journée, on a vu ce que l'on allait mettre en place. Nous avons forcément une stratégie établie.

 

"On a confiance en tout le monde"


Après le Top 14, il y a l'équipe de France. On y pense déjà ?
Oui directement car on repart le lendemain pour Marcoussis. C'est un autre truc à vivre mais chaque chose en son temps, il y a déjà un match jeudi, on va se concentrer dessus. Les Bleus, cela va arriver vite mais il faut essayer de ne pas se focaliser dessus car il faut tout donner contre Agen pendant 80 minutes. Une fois que sera terminé, j'espère avec la victoire à Armandie, on pourra se tourner vers l'équipe de France.

Ne pas jouer contre Toulon, c'est un regret ?
Déjà, j'aimerais jouer contre l'Australie. J'aurais bien voulu aider les copains contre les RCT ici. J'essayerais de suivre le match et j'espère que l'on gagnera.

L'équipe de Toulon vous impressionne ?
Ils sont en pleine bourre, ils font de très gros matches et mettent beaucoup de points aux adversaires. C'est une machine qui tourne bien et tout le monde a hâte de les jouer.

Sans les internationaux, c'est un match délicat ?
On a confiance en tout le monde. C'est délicat mais j'ai connu ça pendant la coupe du monde 2011 avec d'autres jeunes. Il n'y avait pas les internationaux et on s'était plutôt bien débrouillés. On peut avoir confiance dans les gars qui restent à Clermont.

jeudi 25 octobre 2012

Vosloo : "J'ai pris un coup sur la tête mais ça va"

Victime d'une fracture de fatigue au bassin, Gerhard Vosloo ne retrouvera pas les terrains avant un bon gros mois. Mais il garde le moral.

Photo DR Rugby Infos Clermont
Joint par téléphone dans l'après-midi (Il nous a rappelé), Gerhard Vosloo se remet petit à petit du diagnostic établi lundi soir par les médecins : fracture de fatigue du bassin après un lumbago. Le Sud-Africain doit observer un repos total puis reprendre petit à petit. Il devrait manquer les gros matches du mois de décembre. Un nouveau coup dur pour l'ASM mais surtout pour lui qui était absent depuis avril et qui avait fait un bon retour contre Castres et Llanelli. Mais Vosloo garde le moral et positive. "C'est vrai que j'ai pris un coup sur la tête mais ça va. Il faudra compter un mois, un mois et demi d'arrêt." Demain, le flanker ne pourra même pas aller au Michelin supporter ses coéquipiers. Il ne peut et ne doit rien faire jusqu'à la semaine prochaine. "Je reste dans mon canapé". Puis sa reprise se fera en plusieurs temps suivant les semaines, avec des exercices spécifiques plus intenses au fil des jours. Mais la vigilance est de mise entre le staff et lui. Pas question de reprendre encore trop vite. "ça va faire juste pour jouer contre le Leinster. Je n'ai pas envie de précipiter les choses. Là, j'avais déjà forcé sur le dos pour protéger mes adducteurs alors..." Gerhard était d'accord pour faire des photos en extérieur la semaine prochaine mais on lui a dit de se reposer. Il en a besoin.

mardi 16 octobre 2012

Benjamin Kayser : "Beaucoup de bonheur et de fierté"

Photo DR RI Clermont

Auteur d'une très grosse saison 2011-2012, le talonneur clermontois (9 sélections) n'avait plus été retenu en Bleu depuis le 15 mars 2009 contre l'Angleterre. Une juste récompense.


Benjamin, tu fais ton retour en équipe de France. Heureux ?
Je pense que sans faire de fausse humilité, je dois beaucoup à l'ASM car cette équipe m'a fait un bien énorme. Je dois beaucoup à cette équipe. Le fait que je sois épanoui et heureux ici influe sur mon jeu et c'est pour ça que j'arrive à maturité. J'ai retrouvé de bonnes sensations ici. Mais il y a trois talonneurs donc cela ne veut pas dire grand chose. C'est déjà une très très bonne nouvelle. Quand on m’a appris ma convocation,  j’ai ressenti beaucoup de bonheur et de fierté. J’espérai ce retour, c’était sûrement dans un petit coin de ma tête lorsque j’ai signé ici à l’ASM. J’ai ici une concurrence internationale toutes les semaines, je me suis concentré sur le club et j’ai beaucoup travaillé, c’est la recette. C’est une grosse satisfaction d’être dans ce groupe, j’espère maintenant y rester.

Cela récompense aussi ta dernière très bonne saison avec l'ASM ?
Oui et aussi la très bonne saison de l'équipe, car quand on joue dans une équipe qui fonctionne aussi bien c'est plus facile. Il y a six clermontois dans le groupe, ce n'est pas un hasard. On a quand même un groupe de joueurs merveilleux avec des joueurs de talents un peu partout. Cela aide.

"J'ai eu un gros passage à vide et j'ai mis du temps à retrouver mon niveau"


C'est une sélection française très jeune. Il ne fallait pas rater ce wagon ?
Je pense que c'est important de monter dans le bon wagon à n'importe quel moment mais c'est vrai que vu le dernier Tournoi, avec les adieux de William Servat qui est un monument à ce poste, il y avait une place à prendre. Après, il y a l'émergence d'un jeune talent avec Tolofua mais j'ai continué à bosser, à tout donner. J'ai eu une petite discussion avec Yannick Bru quand il est passé au club. Cela m'a conforté dans mon envie de travailler. Je savais que cela payerait un jour. Je suis vraiment content. Je ne voyais pas venir cette sélection car je me suis blessé en tout début de saison contre Bayonne mais je l'espérais très fort. J'ai eu un gros passage à vide et j'ai mis du temps à retrouver mon niveau. C'est compliqué car on a pas de contact direct avec le staff mais on attend tous avec impatience cette liste. C'est un beau soulagement.

Une première ligne 100% Clermontoise en équipe de France, tu en rêves ?
Ce serait la cerise sur le gâteau. Après on va déjà tous tenter d'être dans le goupe car il y a dix joueurs qui sortiront. Cela montre la richesse de l'effectif de l'ASM.

Recueillis à Clermont par G. B.


Six clermontois préselectionnés. Rougerie absent.

Une première ligne 100% Clermontoise en EDF ? Photo DR Rugby Infos Clermont

Six Clermontois ont été retenus dans le groupe de 33 joueurs par Philippe Saint-André et son staff pour jouer les Tests de l'automne contre l'Australie, l'Argentine et les Samoa. Le capitaine est absent...



Benjamin Kayser, Vincent Debaty, Thomas Domingo,  Damien Chouly, Morgan Parra, Wesley Fofana représenteront peut-être l'ASM en novembre sous le maillot de l'équipe de France en attendant l'annonce du groupe de 23 joueurs, le 5 novembre. Benjamin Kayser et Damien Chouly font leur grand retour en équipe de France eux qui n'avaient plus été retenus depuis 2009, alors qu'Aurélien Rougerie, Jean-Marcellin Buttin et Alexandre Lapandry sont absents.

Damien Chouly récolte les fruits de son très bon début de saison sous ses nouvelles couleurs alors que Benjamin Kayser est récompensé par sa saison tonitruante sous le maillot de l'ASM.

Pas de Lapandry, de Buttin ou de Rougerie. PSA s'explique sur le choix des trois-quarts centre : "On suit Rougerie, a-t-il déclaré. Aurélien a subi une opération d'une cheville à l'intersaison et n'a pas fait beaucoup de matchs avec l'ASMCA pour l'instant. Nous ne fermons aucune porte. Mais il faut dire que nous étions très content des trois centres partis en Argentine, Wesley Fofana, Florian Fritz et Maxime Mermoz."

On pourra s'étonner alors de retrouver des joueurs qui reviennent de blessure comme Benjamin Fall ou Nicolas Mas, de voir Wenceslas Lauret sélectionné en troisième-ligne plutôt que Lakafia ou Lapandry.

Le groupe France : Avants: Nicolas Mas (Perpignan), David Attoub (Stade français), Eddy Ben Arous (Racing-Métro), Vincent Debaty (Clermont), Thomas Domingo (Clermont), Yannick Forestier (Castres), Dimitri Szarzewski (Racing-Métro), Christopher Tolofua (Stade toulousain), Benjamin Kayser (Clermont), Pascal Papé (Stade français), Yoann Maestri (Stade toulousain), Sébastien Vahaamahina (Perpignan), Jocelino Suta (Toulon), Thierry Dusautoir (Stade toulousain, cap.), Wenceslas Lauret (Biarritz), Fulgence Ouedraogo (Montpellier), Damien Chouly (Clermont), Louis Picamoles (Stade Toulousain), Pierrick Gunther (Toulon)

Arrières: Morgan Parra (Clermont), Maxime Machenaud (Racing-Métro), Frédéric Michalak (Toulon), François Trinh-Duc (Montpellier), Jules Plisson (Stade français), Maxime Mermoz (Toulon), Wesley Fofana (Clermont), Florian Fritz (Stade toulousain), Gaël Fickou (Stade toulousain), Vincent Clerc (Stade toulousain), Yoann Huget (Stade toulousain), Benjamin Fall (Racing-Métro), Brice Dulin (Castres), Vincent Martin (Toulon).

lundi 15 octobre 2012

Eric Bayle : « Depuis trois ans, Clermont est l’équipe qui produit le plus beau jeu »


Photo DR

Eric Bayle, le directeur du service rugby à Canal+, nous donne ses impressions sur cette nouvelle saison de Top 14, mais aussi sur Clermont et Toulon, les deux locomotives du championnat.


Quels sont les résultats des trois premières journées en termes d’audience ?
Comme pour le jeu et le spectacle, on dira qu’il est encore tôt pour faire un bilan. Mais nous sommes très satisfaits des premières affiches. Lors de la première journée, Toulouse-Castres a réuni plus de 750 000 personnes et le dernier Biarritz-Toulouse un peu plus de 700 000. C’est très bien pour un début de saison. L’émission « Jour de rugby » est également au même niveau que l’année dernière après trois journées. La nouvelle formule semble avoir séduit les téléspectateurs.

L’arrivée d’Isabelle Ithurburu sur « Jour de rugby » amène un peu de fraîcheur. C’est ce que vous vouliez ?
« Jour de rugby » a toujours été satisfaisant, mais là nous changeons de formule et d’horaire. L’émission est intégrée dans « Samedi Sport » et est lancée par Thomas Thouroude qui assure le fil rouge. Nous n’avions pas beaucoup de présentatrices affirmées sur le rugby et Isabelle Ithurburu est tout à fait à l’aise sur le rugby, son sport de prédilection. Elle avait déjà travaillé sur Infosport, à la présentation de « Samedi Sport », et avec moi sur le journal de la Coupe du Monde l’an dernier.

 

« Avoir le match de rugby avant le match de football permet de rassembler les deux publics, de créer une synergie. »


Les nouveaux horaires des matches n’ont pas changé les habitudes des téléspectateurs ?
Les clubs ont l’air ravis de ces nouveaux horaires de la fin d’après-midi car cela leur permet d’organiser plus d’évènements de relations publiques autour du match le soir. Pour le Top 14, les matches du vendredi soir et du samedi soir ne changent pas. Il n’y a que l’affiche du samedi après-midi qui est reculée d’une heure. Avoir ce match de rugby avant le match de football permet de rassembler les deux publics, de créer une synergie, une sorte de feuilleton parallèle et tout le monde peut y gagner. « Jour de rugby » est également avant « Jour de foot ». C’est une très bonne exposition pour le rugby.

La Pro D2 joue en même temps. Vous n’avez pas peur que les deux compétitions s’entrechoquent ?
En ce qui concerne la Pro D2, Canal+ n’est pas responsable. Ce n’est pas de notre ressort. La LNR a demandé aux présidents des clubs de Pro D2 ce qu’ils préféraient comme horaires. Ils ont répondu que ces horaires leurs convenaient. Dont acte.

Quel est votre regard sur ce nouveau Top 14, peut-être le plus relevé depuis sa création ?
L’an dernier, nous avions 7 équipes qui pouvaient prétendre aux six premières places. Avec de la chance, nous en aurons dix cette saison. Je suis assez optimiste car la saison dernière avait été perturbée par la Coupe du Monde. J’espère que cette saison sera accrochée et séduisante visuellement.

Toulon est souvent programmé en affiche sur les journées de ce début de championnat. C’est normal ?
Oui, Toulon fait partie des locomotives de ce Top 14 au même titre que l’ASM et le Stade Toulousain. C’est normal qu’on les retrouve souvent, mais en même temps, leurs parcours permettent de diffuser des affiches inédites avec des équipes moins médiatiques comme à Mont-de-Marsan. Nous avons trois matches par journée sur Canal+, et on peut dire que dès la 4e journée, toutes les équipes du Top 14 ont été diffusées sur notre antenne.

Vous attendez beaucoup de cette équipe de « galactiques » en termes d’audience ?
Toulon c’est un peu le PSG, cette saison, en termes de recrutement. L’ASM avait fait un gros recrutement l’an dernier, cette année c’est Toulon. C’est positif pour le championnat d’avoir des stars internationales. À une époque, les commentateurs se plaignaient de n’avoir que Toulouse. Aujourd’hui, il y a Toulon, l’ASM, Castres, le Racing, le BO et Toulouse. C’est palpitant.

« L’ASM a pour moi le plus beau stade de Top 14. Si on fait ASM-Racing-Métro un dimanche soir à 21 heures à la place du football, ce n’est pas un hasard. »


Plus que de Clermont ?
Les clubs comme l’ASM, Toulouse et Toulon passionnent les foules. Ces trois équipes, par leur palmarès ou leurs résultats récents, leur activité, attirent la lumière. Pour moi, Clermont est l’équipe qui a produit le plus beau jeu sur les trois dernières années. Plus que Toulouse et bien avant le RCT. Il y a bientôt un Toulouse-Toulon (le 29 septembre) et un Toulouse-Clermont (le 1er décembre) qui s’annoncent superbes.

André Boniface a été très critique sur votre antenne envers le jeu de Toulon. Cette équipe ne laisse décidément pas indifférente ?
Toulon fait les gros titres par son recrutement, par sa passion, par la personnalité de son président. Les amateurs de rugby sont en droit d’attendre beaucoup de cette équipe. Pour l’instant, ils gagnent avec efficacité. Toulon n’est pas dans une logique du spectacle et je pense qu’il ne le sera pas. Le RCT veut gagner un trophée. Et Toulon subira la lumière des projecteurs au même titre que l’ASM ou le Stade Toulousain. Toulon fait l’actualité, attire l’œil et les médias. Le RCT ne peut pas se cacher, elle est l’équipe à battre tous les weekends en Top 14. Qui va faire tomber le RCT ? C’est le nouveau challenge de ce Top 14.

Il y aura un doublon pour l’affiche entre l’ASM et Toulon le 10 novembre, jour de France-Australie. Est-ce déjà dommage ?
Les doublons sont subis par Canal+ comme par beaucoup de gens. L’an dernier, ASM-Racing-Métro, un jour de doublon, avait été une superbe affiche avec une très belle ambiance. ASM-Toulon restera une énorme affiche malgré l’absence de quelques internationaux. Mais l’ASM sera cette saison amenée à se passer de certains cadres pour les faire souffler. Les entraîneurs ont recruté en fonction de ça et feront tourner. Le Michelin fera quand même le plein, doublon ou pas.

Est-ce différent de commenter à Toulon ou à Clermont ?
Absolument pas. Ce qui est intéressant, c’est de commenter dans un stade plein, souvent à guichets fermés. À Clermont comme à Toulon, on ne se pose pas la question de savoir si ce sera vide dans les coins. L’ASM a pour moi le plus beau stade de Top 14. Si on fait ASM-Racing-Métro un dimanche soir à 21 heures à la place du football, ce n’est pas un hasard. C’est que le stade de Clermont offre les mêmes garanties qu’un stade de Ligue 1.

Lionel Faure, un ancien Clermontois, est venu rejoindre votre équipe de Spécialistes autour de François Trillo. Comment l’avez-vous trouvé ?
Je l’ai contacté car Mathieu Blin partait à Agen et il fallait quelqu’un de la confrérie de la première ligne pour le remplacer et pour parler de la mêlée. J’ai beaucoup apprécié ses premiers pas. Il était stressé au début mais je suis satisfait de sa prestation.

Philippe Sella, qui a été votre partenaire pendant de nombreuses années, est désormais manager du SU Agen. Qu’est-ce que cela vous fait de ne plus commenter avec lui ?
Oui, cela m’a fait bizarre et, lors du premier match que j’ai commenté avec Thomas Lombard, j’ai failli l’appeler Philippe. J’ai d’ailleurs appelé Thomas Castaignède Philippe lors de notre deuxième match. Thomas Lombard est très bon et j’ai l’habitude depuis longtemps de commenter avec Thomas Castaignède. Ce qui me peine le plus, c’est de voir le visage de Philippe dans les tribunes. Il est tendu car il a une saison difficile avec Agen et il avait beaucoup moins de pression avec nous. Mais je comprends qu’il ait voulu tenter l’aventure.

Propos recueillis par Guillaume Bonnaure (Article paru en septembre).

Damien Chouly : "Exeter, c'est du combat et encore du combat"

Photo DR RI Clermont

Le troisième-ligne centre, auteur du deuxième essai clermontois contre les Scarlets a savouré son premier match de H Cup sous ses nouvelles couleurs. Mais il se méfie déjà beaucoup d'Exeter qu'il a affronté avec l'Usap.


Une victoire, le bonus et un essai pour ton premier match de H Cup avec l'ASM. Quel est ton sentiment ?
Cela fait plaisir même si on a mal commencé le match. Moi aussi, personnellement, c'était dur au début. Après, on a su se remettre dans le sens de la marche et pour ma première sous les couleurs clermontoises, cela me fait plaisir, en plus à la maison. J'ai pu voir que la H Cup avait une place particulière ici à Clermont. Même au niveau des supporters, on sent une attente. Avec l'échec en demi-finale l'an dernier, on sent que les supporters sont impatients. Nous aussi on avait à coeur d'élever notre niveau pour prendre confiance pour la suite de la saison et montrer notre vrai niveau.

Llanelli a mis beaucoup de rythme en début de match...
Oui, on s'y attendait car les équipes galloises sont très joueuses. Justement, on a peut-être été surpris dans les premières minutes car au lieu de mettre la main sur le ballon on a décidé de mettre encore plus de rythme qu'eux. Finalement, c'est nous qui les avons fait craqués. Bon le carton rouge nous a forcément aidés mais on a rien lâché quand même.

La clé du match se trouvait devant ?
Oui, c'est sûr, une fois qu'ils étaient en infériorité numérique, on a insisté dans l'axe pour les resserrer et cela a créé des espaces pour nos trois-quarts. Il y a encore du déchet mais l'essentiel est là.

Avez-vous été étonné par le vice des Gallois qui ont essayé de vous faire péter les plombs dans les dix premières minutes ?
Non, car c'est un peu pareil partout, c'est à nous de contrer ça. Il faut être bien propre pour ne pas se faire pourrir les ballons.

Est-ce que vous attendiez la H Cup pour élever votre niveau de jeu ?
Franchement je ne sais pas car on doit être prêt avant pour la H Cup. Mais on avait pris un peu de retard en étant encore fébrile. Il y a encore du travail mais on sent que les automatismes sont mieux réglés et c'est de bon augure pour la suite.

Êtes-vous surpris par le bon match d'Exeter au Leinster (9-6) ?
Non cela ne me surprend pas du tout. On connait la qualité du Leinster et Exeter on les avait dans la poule l'an dernier avec Perpignan. C'est une équipe solide qui envoie peut-être moins de jeu au large mais qui est très solide dans la conservation et la multiplication des temps de jeu. Exeter gagne ses matches à l'usure. C'est une poule difficile, on le savait, il faudra batailler partout et élever notre niveau de jeu à chaque rencontre. On sait ce qui nous attend là-bas : du combat, du combat et encore du combat.

Propos recueillis par G. B. au stade Marcel Michelin.

vendredi 12 octobre 2012

ASM-Llanelli en chiffres

Photo DR RI Clermont

Les points clés


L’ailier clermontois Julien Malzieu absent demain a réalisé 16 franchissements dans cette compétition la saison dernière, 4 de plus que tout autre joueur. Il a également passé plus de défenseurs
que n’importe quel autre joueur (24).

- Julien Bonnaire devrait faire sa 50e apparition en H Cup ce week-end.

- Clermont a gagné 8 et perdu 4 de ses 12 confrontations contre une équipe galloise dans cette compétition.

- Jonathan Davies des Scarlets a effectué 12 franchissements en 6 matchs d’H Cup la saison dernière.

- Les Scarlets ont affronté des équipes françaises à 37 reprises, gagnant 19 fois pour 18 défaites.

- Clermont a marqué 215 points lors de la phase de poule la saison passée en H Cup, plus que toute autre équipe dans cette compétition.

- Les Clermontois n’ont plus perdu de match de poule européen à domicile depuis 2008 (15-32 contre les Sale Sharks) et ont un taux global de victoire de 79% à domicile dans cette compétition.

- Lors des 7 matchs des Scarlets la saison passée en Europe, un seul a été gagné par plus de 10 points d’écart (Scarlets 17-29 Northampton).

- Les Scarlets ont un bilan de 21 victoires et 32 défaites à l’extérieur en H Cup, soit un taux de victoire de 40%. 

- Les Scarlets ont été éliminés du Challenge Européen la saison passée en quart de finale par Brive, malgré avoir marqué le seul essai de la rencontre.


Le match


L’ASM Clermont Auvergne a réussi sa meilleure saison en H Cup lors de la dernière édition, atteignant les demi-finales, où l’équipe a été éliminée de justesse par le futur champion du Leinster (15-19). Les Scarlets, eux, ont alterné le bon et le moins bon lors de leur phase de poule la saison passée, avec des défaites à domicile contre le Munster et Northampton, mais des succès en déplacement à Castres et Northampton. Leur dernière victoire contre Castres a assuré aux Gallois une participation au Challenge Européen, où ils ont été éliminés dès leur premier match à Brive (15-11). Lors de leur campagne de H Cup la saison passée, les Scarlets ont eu la meilleure défense de la compétition, avec un taux de plaquages réussis de 92.5%. Même si Clermont n’affiche pas le même nombre de plaquages par match que les Scarlets, ils ont fini avec 90.2% de plaquages réussis en moyenne l’an passé dans ce tournoi.

La défense


Tout en étant solides en défense la saison passée, les deux équipes affichaient de belles qualités offensives. Clermont était l’équipe qui avait marqué le plus de points en phase de poules (215). Ci-dessous, on constate l’efficacité offensive des deux formations: seuls le Munster et le Leinster ont battu plus de défenseurs par match. Les deux équipes étaient également efficaces avec le ballon, puisque seul Northampton a franchi plus de mètres par possessions que Clermont, les Scarlets se classant à une honorable 5e position dans ce classement.

Avec deux équipes aussi douées en défense et en attaque la saison passée, cette opposition au Stade Marcel Michelin promet un beau spectacle, avec deux adversaires qui souhaiteront débuter leur campagne européenne par un succès.

G. B. avec ERC.

jeudi 11 octobre 2012

Vern Cotter : « Bien sûr qu’on aimerait avoir Dan Carter »

Quand on parle de l’année sabbatique de Richie McCaw ou de la disponibilité de Dan carter, Vern Cotter est très fort pour manier le sujet avec humour. La semaine dernière, le coach néo-zélandais nous confiait avec sincérité ses contacts permanents avec des joueurs All Blacks, et non des moindres. Si on est encore loin de voir le meilleur ouvreur du monde débarquer en Auvergne, l'idée est en train de faire son chemin...


McCaw à l’ASM, Cotter n’en a pas l’envie, ni le besoin, il a déjà des joueurs à ce poste. En revanche pour l’ouvreur Dan carter qui a annoncé qu’il surveillait toutes les propositions, pour pourquoi pas rejouer en Europe, la réponse est moins teintée d’ironie, mais le numéro dix des champions du monde ne viendra pas en Auvergne. Pour le moment...

« Il faut que j’en parle avec Jacques Pineau pour voir si on a assez d’argent »




« Pour Carter, on en saura un peu plus dans deux mois précise Vern Cotter. Je pense qu’il y aura pas mal de clubs intéressés. Mais je pense qu’il va faire pareil que Richie : il va se reposer quatre mois car il est souvent blessé. Je les connais car j’ai passé du temps avec eux, je suis en contact de temps en temps avec eux mais juste comme ça. Dan peut nous apporter sur la façon de faire, de travailler, collectivement et individuellement. C’est quelqu’un qui apporte beaucoup. » Daniel Carter a déjà 30 ans. Le recruter pour une pige de six mois serait une folie financière. Mais pour un contrat plus long, pourquoi pas ?

Photo DR Rugby Infos Clermont
Jeudi matin, au dernier point presse de la semaine, Vern Cotter se faisait plus précis mais tout aussi piquant. L'envie est là mais les choix du joueur et le budget de l'ASM ne sont pas forcément en adéquation. « Carter, je le connais depuis 2005. J’ai passé deux ans aux Crusaders en Nouvelle-Zélande, et j’ai eu l’occasion de le croiser lors d’un match contre les Chiefs. Mais ça n’est pas allé plus loin que ça. Il ne sait pas ce qu’il veut faire, je pense qu’il a beaucoup d’autres contacts, comme le Japon ou ailleurs en Europe. C’était juste une question de dire bonjour, pas plus que ça. Bien sûr qu’on aimerait avoir un joueur comme Dan Carter. Maintenant, il faut que j’en parle avec Jacques Pineau pour voir si on a assez d’argent pour faire basculer l’affaire. Il me semble que ça va être compliqué de le convaincre, mais on ne sait jamais. C’est un gentil garçon, comme Richie McCaw ou d’autres avec qui j’ai pu travailler. » Le fait que Vern Cotter soit néo-zélandais pourrait peser dans le choix final. Mais quand ?

Propos recueillis à Clermont par G. B.