Ce lundi matin, jour férié en Nouvelle-Zélande, il me reste un drôle de goût dans la bouche. Ce n'est pas la bière du Belgium Café hélas qui est amère mais cette finale. Après deux mois passés dans ce beau pays, c'est la première fois que je ressens de l'animosité. Oh, cela passera bien sûr comme en 1995, 1999 ou 2006 en football mais cela a du mal à passer. Tout avait été programmé pour que la Nouvelle-Zélande gagne et l'on a l'impression de revivre "Invictus" à l'envers. Un mauvais film ou les Blacks ont pris la place des Boks et les Français le siège éjectable des Kiwis. Tout était écrit d'avance (même si le parcours des ABs semblaient plus difficile...) jusqu'à ce jour férié prévu le lendemain de la finale. Il est clair (Rien ne sert de revenir dessus, on s'est fait avoir mais c'était une belle farce) que ce matin, c'est la France qui est championne du monde. Son nom n'est pas gravé sur la coupe par la faute d'un arbitre Sud-Africain aux racines françaises (Cela ne peut pas marcher deux fois de suite) qui a oublié d'appliquer le règlement et laissé carte blanche à McCaw et Kaino dans les phases de ruck et le jeu au sol. Ce qui est le plus triste c'est que 4 millions de néo-zélandais ne le sauront peut-être jamais ou ne voudront pas l'admettre. A jamais, ils n'auront qu'une vision de ce match. Non, ce matin, je n'ai pas envie de partager cette joie. Comme en 1995, cette coupe du monde est un cadeau pour réconforter ce pays qui a souffert avec le tremblement de terre de Christchurch et qui souffre encore avec cette marée noire dont tout le monde se fout ici.
Pour la première fois de son histoire et 3 finales, le XV de France n'a jamais été aussi proche de remporter cette coupe, ici au pays du rugby. Il faut oublier tout ça. Cela tombe bien, nous quittons l'île du Nord pour passer un mois dans l'île du Sud, beaucoup plus sauvage. J'espère que l'on ne nous parlera pas de ce match.
Avant de partir je remercierais Monsieur Craig Joubert. Pourquoi ? Car grâce à lui et à son arbitrage, nos vacances en Nouvelle-Zélande vont être beaucoup plus agréables. Merci l'arbitre !
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